HANDBALL, le hasard merveilleux LoadingAJOUTER À MA SÉLECTION

HANDBALL, le hasard merveilleux

  • Une pièce de Jean-Christophe Dollé
  • Mise en scène Laurent Natrella
  • Sociétaire de la Comédie-Française
  • Avec Brigitte Guedj
  • Production : Compagnie XENTéNA, ZD Productions
  • Genre : Théâtre
  • Durée : 1h15
  • Date : Du 07 au 30 juillet 2016
  • Début : 17h25 - fin 18h40
  • Nom du théâtre : Cabestan (Théâtre Le)
  • Adresse du théâtre : 11 rue Collège de la Croix - Avignon

Sylvie est née à Constantine dans le Nord de l’Algérie. Juive française, dans un pays qui ne veut plus d’elle, elle fuit sa terre natale avec sa famille en 1962. Seule sa tante Vivianne décide de rester au péril de sa vie pour consumer sa passion dévorante avec un algérien, bravant tous les interdits familiaux et religieux.
40 ans plus tard, Sylvie retrouve l’héroïne de son enfance, celle qui a défié le pouvoir des hommes, celle qui fut son modèle fantasmé.
Dans cette histoire de famille, on voit en filigrane s’agiter des conflits séculaires entre hommes et femmes, entre juifs et musulmans, entre parents et enfants.
On voit aussi un monde magique s’ouvrir à nous, un monde où les morts apparaissent, où les objets parlent, où les rêves, les souvenirs et la réalité forment une étrange alchimie.
Ce texte inédit de Jean-Christophe Dollé (nominé aux Molières 2014) est porté à la scène par Laurent Natrella, Sociétaire de la Comédie-Française et interprété par Brigitte Guedj. Cette pièce est inspirée de l’histoire d’exil et de retrouvailles vécue par l’actrice.

Un évènement est parfois si inattendu qu'il en devient magique.
Les grands illusionnistes appellent ça le hasard merveilleux.
NOTE D’INTENTION
Il en d’un texte comme d’un monument, il y a le résultat et il y a l’histoire de son édification. Dans « Handball » les deux sont imbriqués.

Cela aurait pu être l’histoire d’une commande faite par une comédienne, porteuse de projet à un auteur. C’est en réalité un peu différent.

Brigitte Guedj avait une histoire à raconter, son histoire, son histoire faite de hasards incroyables, de rencontres magnifiques, d’émotions, de frustrations et de douleurs.
L’histoire de l’Algérie, cette cicatrice tracée sur le visage de la France qui aujourd’hui encore peine à se refermer. Et puis il y avait l’histoire de sa famille. A priori deux thèmes dont j’étais parfaitement exclu, je ne connais rien à l’Algérie ni à la famille de Brigitte Et puis au milieu de ce chaos, il y a une histoire de femme et c’est de cela que je me suis d’abord emparé pour remonter le fil du récit de Brigitte. C’est là que j’ai compris à quel point cette histoire était aussi la mienne, que j’avais aussi des choses à y mettre.

Ainsi s’est déroulée l’histoire de cette écriture. Brigitte me racontait sa vie, m'envoyait des enregistrements qu'elle faisait chez. On se voyait Place des Vosges pour faire le bilan, refaire le monde. C’est lors d’un de ces rendez-vous que je lui ai dit, que ce dont nous avions le plus besoin en France actuellement, c’était d’une réconciliation. Ce terme me trottait dans la tête depuis un moment déjà. Réconciliation d’une famille, réconciliation de deux pays, réconciliation des hommes avec les femmes, réconciliation entre les religions. Et l’histoire de Brigitte était pour moi l’endroit idéal pour parler de cette réconciliation. On prend rendez-vous dans six mois avec la ferme intention de mettre la réconciliation au cœur de ce texte.

Pendant six mois j’écris donc sur la réconciliation. Puis, Place des Vosges six mois plus tard, un peu en avance sur l’horaire, j’attends Brigitte au fond du café, nous sommes le 7 janvier 2015. J’ai entendu un peu plus tôt sur France info qu’une fusillade a éclaté boulevard Richard Lenoir. J’ai un peu de temps, je jette un œil à mes alertes sur mon téléphone. Je vois les noms de Charb, Cabu. Cabu, toute mon enfance, récré A2. Ils ont tué mon enfance. Ils ont tué mon monde. Alors cette réconciliation ? Ils ‘ont tuée aussi ? Je pousse un cri dans le café, quelques touristes étrangers se retournent surpris, encore naïfs. Brigitte arrive enfin, mais encore trop tôt, je n’ai pas le temps de cacher le rouge dans mes yeux. On ne se dit presque rien. On n’arrive pas à parler. On arrive juste à pleurer ensemble en buvant des calvas. Et on est certains d’une chose, cette réconciliation, il faut l’écrire, ce rêve il faut le pousser, il faut aller plus loin, très loin dans l’imaginaire. Parce que si on ne commence pas par la rêver, on ne peut pas espérer la vivre un jour.
Handball est le rêve de cette réconciliation.
Jean-Christophe Dollé
Soutien(s) : La SPEDIDAM, Compagnie 14:20 et le fonds de dotation les Partageurs
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