Othello, le Maure, fou de jalousie va suivre la voie du désastre élaborée par son fidèle et loyal lieutenant Iago. Hitchcock n'aurait pas fait mieux. Seul en scène, Iago le mensonge, Iago la vengeance, Iago le stratège hors norme, Iago aux multiples visages, entraîne le spectateur dans un thriller implacable. La toile qui se tisse sur le plateau est blanche pour mieux cerner la noirceur de son âme. Au fil de l'histoire, il met en place une machination machiavélique à s'y perdre lui-même jusqu'à ne plus savoir si toute cette histoire est vraie ou sortie de son imagination. La musique accompagnant chaque scène, telle une rumeur, tout au long du chef-d'œuvre de William Shakespeare plonge le public dans une fresque sonore, théâtrale et cinématographique. Le texte se voit alors porté, clamé, chanté, slamé et réinventé.
« Le pouvoir de tout modifier est dans notre volonté ! »
NOTE D’INTENTION
Sans Iago pas d'Othello, la jalousie c'est lui, la vengeance c'est lui, le meurtre c'est lui.
Othello devient dans ma démarche artistique « Seul ment Iago » et tout ce qui l'entoure est contaminé comme une araignée tisse sa toile et finit par s'y engluer elle-même.