Gardiennes... un siècle de témoignages de femmes d’une même famille qui découvrent la sexualité, l’amour et partagent leurs confidences sur la maternité et l’enfantement. Elles lèvent le voile, avec poésie et honnêteté sur des secrets et des actes parfois interdits. Des histoires cachées, enfouies, qui ne se disaient et ne se disent (encore maintenant) la plupart du temps qu’entre femmes. Une pièce sur la transmission. Des récits forts, drôles et bouleversants interprétés par Fanny Cabon.
Spectacle Elu MEILLEUR SEUL EN SCENE AVIGNON OFF 2018 par Avignon à l’Unisson.
« Fanny Cabon a la force, la douceur. L'écriture est subtile. Dit par elle avec ces témoignages c'est fort et ça touche. C'est un spectacle très généreux, tout cela sonne très juste. » France Culture France Culture / La Dispute
NOTE D’INTENTION
Gardiennes - Note d’intention de l’auteure :
Depuis mon enfance, j’ai été bercée par les histoires et mésaventures de mes grandes tantes, de leurs filles, de ma grand-mère et de ma mère.
« Roh ! Il faudrait qu’on en fasse un livre, de nos histoires. Y a de quoi faire ! » disaient-elles.
Alors, j’ai eu besoin de rendre hommage à ces gardiennes de la vie, à ces gardiennes des secrets.
Pour célébrer leur courage, leur abnégation et leur joie de vivre.
De ces sujets délicats - l’intimité, la sexualité rarement librement choisie…-, j’ai voulu écrire une pièce en forme de témoignage, un texte qui leur ressemblerait, en reprenant leurs paroles souvent touchantes, drôles parfois, perlées de poésie, mais toujours sincères et vraies, incarnées.
C’est une forme d’hommage que je rends à ces femmes ordinaires qui avaient l’intelligence du cœur, le bon sens populaire et le parler juste, avec l’espoir que le spectateur aura autant de bonheur à les découvrir que j’ai eu à les connaitre.
Intention de mise en scène :
Ce n’est pas une mince affaire que d’être porteur d’une confiance de femme.
Elle choisit un homme dont la tâche est d’exposer la parole de toutes ces femmes éblouissantes. Avec ce seul outil du théâtre : de la parole portée, incarnée, éprouvée. C’est une grande responsabilité. Fanny veut évoquer ces femmes : les rendre présentes, les retrouver réelles à travers elle-même, porter cette parole à travers elle seule. C’est légitime car d’une certaine manière, elle en est issue.
Son corps doit être l’écho de toutes ces femmes, certes, mais cet écho charnel, cet écho de sang est tellement évident qu’il nous faut le mesurer. Alors sans emphase, sans effets étouffants, ne pas appuyer sur les mots (maux), ne jamais forcer le trait. Être ni juge, ni militant. Rendre cette parole au constat seul, comme en offrande au public. Pour qu’on la regarde de l’extérieur, qu’on la considère enfin et qu’on la garde en écho à notre tour.
Scénographie et mise en scène épurées, une table, objet central du quotidien de toutes ces femmes, un tabouret, un habillage sonore qui marque des époques et le temps qui passe, le tricot en fil rouge de sang, une pelote de laine, quelques symboles et rien de plus. Ce sont les voix du corps qui parlent. Des corps de femmes qui fonctionnent et qui causent à l’abri des secrets dévoilés, des intimités écorchées.
Il y a quelque chose de sacré dans cette transmission qu’il ne faut pas déranger, mais servir.
Allons à la rencontre de ces gardiennes, regardons-les sourire car leur joie est peut-être la clef de tous leurs secrets. B. De Saint Riquier
Depuis mon enfance, j’ai été bercée par les histoires et mésaventures de mes grandes tantes, de leurs filles, de ma grand-mère et de ma mère.
« Roh ! Il faudrait qu’on en fasse un livre, de nos histoires. Y a de quoi faire ! » disaient-elles.
Alors, j’ai eu besoin de rendre hommage à ces gardiennes de la vie, à ces gardiennes des secrets.
Pour célébrer leur courage, leur abnégation et leur joie de vivre.
De ces sujets délicats - l’intimité, la sexualité rarement librement choisie…-, j’ai voulu écrire une pièce en forme de témoignage, un texte qui leur ressemblerait, en reprenant leurs paroles souvent touchantes, drôles parfois, perlées de poésie, mais toujours sincères et vraies, incarnées.
C’est une forme d’hommage que je rends à ces femmes ordinaires qui avaient l’intelligence du cœur, le bon sens populaire et le parler juste, avec l’espoir que le spectateur aura autant de bonheur à les découvrir que j’ai eu à les connaitre.
Intention de mise en scène :
Ce n’est pas une mince affaire que d’être porteur d’une confiance de femme.
Elle choisit un homme dont la tâche est d’exposer la parole de toutes ces femmes éblouissantes. Avec ce seul outil du théâtre : de la parole portée, incarnée, éprouvée. C’est une grande responsabilité. Fanny veut évoquer ces femmes : les rendre présentes, les retrouver réelles à travers elle-même, porter cette parole à travers elle seule. C’est légitime car d’une certaine manière, elle en est issue.
Son corps doit être l’écho de toutes ces femmes, certes, mais cet écho charnel, cet écho de sang est tellement évident qu’il nous faut le mesurer. Alors sans emphase, sans effets étouffants, ne pas appuyer sur les mots (maux), ne jamais forcer le trait. Être ni juge, ni militant. Rendre cette parole au constat seul, comme en offrande au public. Pour qu’on la regarde de l’extérieur, qu’on la considère enfin et qu’on la garde en écho à notre tour.
Scénographie et mise en scène épurées, une table, objet central du quotidien de toutes ces femmes, un tabouret, un habillage sonore qui marque des époques et le temps qui passe, le tricot en fil rouge de sang, une pelote de laine, quelques symboles et rien de plus. Ce sont les voix du corps qui parlent. Des corps de femmes qui fonctionnent et qui causent à l’abri des secrets dévoilés, des intimités écorchées.
Il y a quelque chose de sacré dans cette transmission qu’il ne faut pas déranger, mais servir.
Allons à la rencontre de ces gardiennes, regardons-les sourire car leur joie est peut-être la clef de tous leurs secrets. B. De Saint Riquier