Deux voisins se vouent une haine mortelle.
Leurs enfants sont tombés amoureux et se retrouvent en haut du mur défendu, s’identifiant à Juliette et à Roméo. Ces amants romanesques – quoiqu’un peu bourgeois - imaginent d’heureux dénouements de tragie-comédie qui contraindraient leurs pères à consentir à leur union.
Surgit le personnage de « l’acteur » qui mènera cette comédie de surprise en surprise.
Humour, émotions, mésaventures, clins d’oeil à Shakespeare, Corneille et Hugo : Rostand rend un véritable hommage au théâtre à travers cette comédie en alexandrins.
La première pièce de l'auteur de Cyrano qui par son humour et sa fantaisie a conquis Broadway, enfin jouée en France !
NOTE D’INTENTION
"Le théâtre et l’imaginaire sont au centre des Romanesques. Le pivot de l’action est un mur, démoli puis rebâti par un acteur.
Rostand nous livre une métaphore simple et profonde, elle ressemble au dessin de la boîte que l’aviateur croque pour le Petit Prince - « Le mouton que tu veux est dedans ». Le personnage de l’acteur : Straforel, offre, lui aussi, une boîte à chimères aux amoureux des Romanesques : un mur. Sans mur, sans obstacle, où projeter son imaginaire ? Où projeter ses rêves si ce n’est de l’autre côté ? Où croire à tous les possibles, si ce n’est dans l’impossible ? En aventurier de la modernité, Rostand semble nous dire en substance : si notre époque nous déplait, créons-en une autre. Si tout devient trop prévisible, trop raisonnable, il suffit de retourner dans sa patrie. La patrie des Romanesques ? Le théâtre.
La référence à Shakespeare, à Roméo et Juliette est affirmée par Rostand dès le début de la pièce; mais à la création, en 1894, le public de la Comédie Française connaissait par coeur les oeuvres de Corneille citées ou non auxquelles font allusion les personnages des Romanesques. Pour mettre le public du XXIème siècle dans un même ressenti d’émotion comique - où ces amoureux bourgeois s’identifient à des figures héroïques - on entend dans l'adaptation des vers du Menteur, de l’Illusion comique, du Cid, de Polyeucte.
Rostand offre à ses personnages de singuliers ressorts de fantaisie, telle cette variation sur le thème d’Hernani composée au troisième acte pour le personnage de Straforel. L’adaptation n’a pas souhaité livrer directement cette référence - tout au plus a-t-elle mentionné le nom de Hugo - mais elle a tenté de faire écho à cette « improvisation » en ajoutant à ce passage une chanson de Du Bellay : La Complainte du désespéré.
Rostand prend appui dans le passé pour mieux rebondir dans l’avenir : sa langue, tout en alexandrins, use de termes, de facéties, d’une étonnante modernité. L’adaptation n’a rien actualisé dans le vocabulaire, elle n’a fait que compléter ce qui était sous-entendu et, fidèle à l’auteur, elle n’a pratiquement puisé ses ajouts que dans le passé.
Les Romanesques, première pièce jouée de Rostand, contient les germes de ses oeuvres à venir ; ceci traçant à notre époque une autre perspective à la mise en abyme. L’adaptation a ajouté un prologue faisant un emprunt à Chanteclerc.
La pièce se terminait par une chanson, j’ai suivi cette piste en écrivant quelques parties chantées. On entend une vraie romance des années trente : Quand l’amour meurt. Dans les ajouts poétiques, outre Du Bellay, on trouve, au dénouement, un poème de Rostand Les Parenthèses, et, à l’épilogue, un poème de Heine : Elle s’éteint.
C’est ce : « Bref nous vivrons en pleine poésie » - réplique que donne Rostand au personnage de Straforel - qui m’a guidée pour tenter de transmettre cette oeuvre insolite au plaisir du public d’aujourd’hui.
Marion Bierry
Rostand nous livre une métaphore simple et profonde, elle ressemble au dessin de la boîte que l’aviateur croque pour le Petit Prince - « Le mouton que tu veux est dedans ». Le personnage de l’acteur : Straforel, offre, lui aussi, une boîte à chimères aux amoureux des Romanesques : un mur. Sans mur, sans obstacle, où projeter son imaginaire ? Où projeter ses rêves si ce n’est de l’autre côté ? Où croire à tous les possibles, si ce n’est dans l’impossible ? En aventurier de la modernité, Rostand semble nous dire en substance : si notre époque nous déplait, créons-en une autre. Si tout devient trop prévisible, trop raisonnable, il suffit de retourner dans sa patrie. La patrie des Romanesques ? Le théâtre.
La référence à Shakespeare, à Roméo et Juliette est affirmée par Rostand dès le début de la pièce; mais à la création, en 1894, le public de la Comédie Française connaissait par coeur les oeuvres de Corneille citées ou non auxquelles font allusion les personnages des Romanesques. Pour mettre le public du XXIème siècle dans un même ressenti d’émotion comique - où ces amoureux bourgeois s’identifient à des figures héroïques - on entend dans l'adaptation des vers du Menteur, de l’Illusion comique, du Cid, de Polyeucte.
Rostand offre à ses personnages de singuliers ressorts de fantaisie, telle cette variation sur le thème d’Hernani composée au troisième acte pour le personnage de Straforel. L’adaptation n’a pas souhaité livrer directement cette référence - tout au plus a-t-elle mentionné le nom de Hugo - mais elle a tenté de faire écho à cette « improvisation » en ajoutant à ce passage une chanson de Du Bellay : La Complainte du désespéré.
Rostand prend appui dans le passé pour mieux rebondir dans l’avenir : sa langue, tout en alexandrins, use de termes, de facéties, d’une étonnante modernité. L’adaptation n’a rien actualisé dans le vocabulaire, elle n’a fait que compléter ce qui était sous-entendu et, fidèle à l’auteur, elle n’a pratiquement puisé ses ajouts que dans le passé.
Les Romanesques, première pièce jouée de Rostand, contient les germes de ses oeuvres à venir ; ceci traçant à notre époque une autre perspective à la mise en abyme. L’adaptation a ajouté un prologue faisant un emprunt à Chanteclerc.
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