Homme d'affaires, fumeur invétéré, passionné de vieilles voitures, amoureux fou de sa femme et désormais veuf , Edouard Carr se raconte… Il raconte l’histoire ordinaire d’un fou d’amour. Tantôt avec rudesse, tantôt avec cynisme, souvent avec humour. Carr dissèque ses propres sentiments d'enfant abandonné, trimballé de famille d'accueil en famille d'accueil, cette volonté qui l'a poussé dès l'adolescence à rechercher sa mère et surtout, il détaille avec force les liens fusionnels qui les ont unis Marie-Jo et lui, dès la première rencontre. Mot après mot, le discours se précise. Parfois, plein de rage devant sa propre impuissance face aux injustices de la vie et de la mort, parfois vulnérable et fragile comme l'orphelin qu'il demeure, fasciné d'avoir, un jour, rencontré un amour si grand. Jusqu'à la révélation qui met en lumière la dimension unique du personnage de Carr et le relie aux mythes grecs…
Notre histoire s'est construite sur un malentendu...
NOTE D’INTENTION
Malgré les nombreux très beaux personnages que j'ai eus la chance d'interpréter, rarement j'ai éprouvé un tel choc comme à la découverte de celui-ci. Et rarement création contemporaine ne m'a autant bouleversée dans cette façon de décliner le verbe "aimer". Je me suis toujours engagé dans la concrétisation d'œuvres théâtrale qui sortaient des sentiers battus ("Démocratie" de Michael Frayn, "Un tango en bord de mer" de Philippe Besson, "Un Picasso" de Jeffrey Hatcher). Une nouvelle opportunité m'est offerte avec "Crash" de proposer aux spectateurs une œuvre qui devra les toucher et les déranger.
Jean Pierre Bouvier