Dans son célèbre Discours sur la servitude volontaire, écrit vers 1548, Etienne de la Boétie, alors âgé seulement de 18 ans, s’en prend avec fougue aux brutalités du pouvoir, brutalités de son temps certes, mais finalement de tous les temps, faisant l’amer constat que la tyrannie, depuis toujours, plane comme une ombre sur le destin des peuples. Dans ce court texte, il laisse éclater sa colère : quelle est cette constante de l’Histoire qui veut que des millions d’hommes toujours se soumettent à un seul ?
CRÉATION À AVIGNON
La vraie liberté est-elle la somme
des contraintes que chacun doit accepter
pour pouvoir vivre en société ?
Qui est le tyran de qui ?
NOTE D’INTENTION
Pour "interpréter" ce texte fiévreux, sorte de "J’accuse !" à l’adresse des tyrans et des peuples, il faut le concours d’un athlète de la scène capable de donner corps au personnage, ancien magistrat aux allures de Diogène, empreint de sagesse et de truculence. Jean-Paul Farré, dont la longue carrière et l'expérience des grands textes, comme le goût de la farce souvent jouée dans ses propres spectacles, est prêt à relever le défi d'un texte intense et grave, mais non dépourvu d'humour et d'insolence.
Et si La Boétie écrivait son texte aujourd'hui ?
Et si La Boétie écrivait son texte aujourd'hui ?