PUZZLE
Lou, ancien mannequin, s’est réfugiée dans une île du New Jersey, complètement isolée du monde qu’elle a connu. Aaron, un photographe de mode qui a beaucoup travaillé avec elle, vient la voir pour faire un film sur sa vie.
Au cours de ce huis clos, de confidences en souvenirs, se révèlent peu à peu…, comme une photographie argentique, l’histoire de Lou et celle de sa relation avec Aaron. Lou a vécu de sa sublime image, puis cette image s’est ternie, et, pour ainsi dire, fragmentée. Ces fragments sont autant de pièces d’un puzzle que le spectacle reconstitue, par petites touches, ici et là, éclairant en demi-teintes l’énigme de la vie de Lou, son succès et sa chute, et son étrange rapport aux hommes.
Une création La Reine Blanche
Au cours de ce huis clos, confidences en souvenirs se révèlent peu à peu, comme une photographie argentique...
NOTE D’INTENTION
conservé toutes ses photos, tous les magazines dans lesquelles elle est apparue et ne vit plus que dans ce souvenir qui s'efface. Car sa mémoire s'efface, elle n'est plus très sûre de faire la différence entre ce qu'elle a vécu et ce qu'elle a fantasmé, alors elle s'accroche à ces images, seules preuves tangibles de son passé.
Le personnage masculin, Aaron, est photographe (encore l'image). Il a bien connu Lou, il l'a photographiée et lui rend visite avec le projet de faire un film sur elle. Le matériau principal de la pièce est le rapport fragile entre les deux personnages, à ce moment précis de leur
histoire : ils se sont côtoyés à une époque où lui était photographe débutant, et elle un
mannequin au sommet de sa beauté, de sa carrière. Au moment de cette rencontre, les rôles se sont inversés. Leur rapport est tendu, un fil ténu qui peut casser à tout moment.
J'ai l'intention de faire apparaître sur le plateau des images d'une façon tangible, sous forme de projections, démesurées, qui pourront par moment prendre toute la place, comme elles
prennent toute la place dans la tête meurtrie de Lou. Des photos de mode, témoins de son passé. Des photos d'elle, bien sûr.
La pièce est une adaptation d'un film qui, s'il est un huis clos, n'en utilise pas moins de
nombreux flash-back. Elisabeth Bouchaud, l'auteure adaptatrice, a très
habilement remplacé la plupart de ces flash-back par de la narration, sous la forme d’évocations de ces moments-là dans les dialogues, par les personnages eux-mêmes. Les deux seuls
flash-back qui subsistent seront traités en video. Toutes les images (photos et films)
seront en noir et blanc.
Hélène Icart
Chargée de diffusion
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