Ils s’appellent Sarah, Samir, Tekitoi et Pierrot, ce sont quatre orphelins issus de cultures, de religions et de pays différents, rescapés de grands conflits de la fin du XXe siècle. Après une dizaine d’années de séparation, ils se retrouvent au chevet de leur mère adoptive. Au fil de la nuit, la mémoire se délie…
S’ils ont été privés de leur innocence dès la première enfance, ils ont aussi connu des joies qu’ils ont partagées ou des chagrins dont ils peuvent se souvenir en souriant. Quatre parcours individuels, quatre histoires qui témoignent d’une force de vie que rien n’est parvenu à vaincre et d’un bonheur d’exister qui l’emporte sur tout.
"Les comédiens portent un message de vitalité à la hauteur de leur talent"
NOTE D’INTENTION
" Notre tâche d’homme est de trouver les quelques formules qui apaiseront l’angoisse infinie des âmes libres. Nous avons à recoudre ce qui est déchiré, à rendre la justice imaginable dans un monde si évidemment injuste, le bonheur significatif pour des peuples empoisonnés par le malheur du siècle.
Naturellement, c’est une tâche surhumaine. Mais on appelle surhumaines les tâches que les hommes mettent longtemps à accomplir. Voilà Tout."
Albert Camus
C’est cette tâche surhumaine que ces quatre orphelins, Tekitoi, Sarah, Samir, et Pierrot s’apprêtent à accomplir.
Quatre enfants qui attendent de recoudre ce qui est déchiré.
Il ne s’agit pas pour eux de guérison mais de résilience. Il ne s’agit pas d’effacer le traumatisme mais de se reconstruire sur les dégâts qu’il a causés et de continuer à vivre.
Quatre enfants, Quatre acteurs.
Avec eux, entre passé et présent, par une succession de tableaux, nous traversons cette « Si longue nuit ».
Nous les suivons dans les méandres de leur vie alors que celle-ci reprend le dessus engendrant rire, fraternité, accomplissement.
Il s’agit donc pour nous, acteurs, scénographe, éclairagiste, dramaturge, metteur en scène, de créer une dynamique temporelle entre le présent de cette nuit qui s’écoule, et la fulgurance des souvenirs d’enfance qui viennent traverser ce présent.
Il s’agit de créer une dialectique entre passé et présent laquelle mettra en lumière, tableau après tableau, la complexité de la construction humaine de ces quatre enfants. Nous reconstituons un puzzle dont les pièces se seraient éparpillées aux quatre coins du monde et de la mémoire, le but étant de montrer comment le passé influe sur le présent et comment le présent rééclaire le passé.
Pour ce faire nous travaillerons, non pas sur des signes extérieurs ni sur des attitudes plaquées, mais sur les différents niveaux de conscience en correspondance avec l’âge abordé ainsi que sur les différents chemins de pensée. Comment pense un enfant ? Comment pense un adolescent ? Et ces différences entrainent d’elles-mêmes des modifications, subtiles mais évidentes, dans le corps, la démarche, la parole, le geste…
La scénographie et les éclairages accompagneront de leur côté ces changements d’univers induits par les souvenirs. On verra comment le passé, enfin énoncé, vient pour chacun colmater les blessures et apaiser la vie au présent. Ainsi chacun, vulnérable mais fort du chemin parcouru, témoignera avec son histoire propre de son appartenance à la grande Histoire de l’Humanité.
Naturellement, c’est une tâche surhumaine. Mais on appelle surhumaines les tâches que les hommes mettent longtemps à accomplir. Voilà Tout."
Albert Camus
C’est cette tâche surhumaine que ces quatre orphelins, Tekitoi, Sarah, Samir, et Pierrot s’apprêtent à accomplir.
Quatre enfants qui attendent de recoudre ce qui est déchiré.
Il ne s’agit pas pour eux de guérison mais de résilience. Il ne s’agit pas d’effacer le traumatisme mais de se reconstruire sur les dégâts qu’il a causés et de continuer à vivre.
Quatre enfants, Quatre acteurs.
Avec eux, entre passé et présent, par une succession de tableaux, nous traversons cette « Si longue nuit ».
Nous les suivons dans les méandres de leur vie alors que celle-ci reprend le dessus engendrant rire, fraternité, accomplissement.
Il s’agit donc pour nous, acteurs, scénographe, éclairagiste, dramaturge, metteur en scène, de créer une dynamique temporelle entre le présent de cette nuit qui s’écoule, et la fulgurance des souvenirs d’enfance qui viennent traverser ce présent.
Il s’agit de créer une dialectique entre passé et présent laquelle mettra en lumière, tableau après tableau, la complexité de la construction humaine de ces quatre enfants. Nous reconstituons un puzzle dont les pièces se seraient éparpillées aux quatre coins du monde et de la mémoire, le but étant de montrer comment le passé influe sur le présent et comment le présent rééclaire le passé.
Pour ce faire nous travaillerons, non pas sur des signes extérieurs ni sur des attitudes plaquées, mais sur les différents niveaux de conscience en correspondance avec l’âge abordé ainsi que sur les différents chemins de pensée. Comment pense un enfant ? Comment pense un adolescent ? Et ces différences entrainent d’elles-mêmes des modifications, subtiles mais évidentes, dans le corps, la démarche, la parole, le geste…
La scénographie et les éclairages accompagneront de leur côté ces changements d’univers induits par les souvenirs. On verra comment le passé, enfin énoncé, vient pour chacun colmater les blessures et apaiser la vie au présent. Ainsi chacun, vulnérable mais fort du chemin parcouru, témoignera avec son histoire propre de son appartenance à la grande Histoire de l’Humanité.
Laurent Natrella
J’ai longtemps porté le sujet de cette pièce ; les dommages collatéraux de la guerre sur les enfants, sans oser l’aborder, sans doute pour des raisons trop intimes liées à ma propre enfance. Je ne sais pourquoi, un jour Sarah, la première, s’est imposée, elle chuchotait à mon oreille : « Je m’appelle Sarah, j’ai 6 ans, je suis née à Jérusalem.» Les autres ont suivi très naturellement, des enfants avec des mots d’adultes dictés par les traumatismes terribles qu’ils ont subis, des enfants forgés par la haine et en recherche éperdue d’amour.
La pièce est construite par fragments, par éclats, comme la mémoire des protagonistes, parfois sans ordre chronologique, avec la seule ponctuation régulière du retour dans la salle d’attente de l’hôpital. Cette salle d’attente, si semblable à celle qui les a réunis pour les sauver de l’orphelinat, sas obligé pour valider une renaissance.
Le titre « Après une si longue nuit » m’a été inspiré par une réplique de « MACBETH » : « Il n’est si longue nuit qui n’atteigne le jour » qui est la dernière réplique de Malcom dans l’acte IV. La réplique de Shakespeare me paraissait d’un optimisme approprié à la fin de ma pièce que je voulais, ouverte sur l’espoir. Mon instinct m’avait fait choisir cette traduction optimiste, mais infidèle, puisque le grand Will écrivait : «The night is long that never finds the day», qui, chez François-Victor Hugo se traduit par : « Elle est longue, la nuit qui ne trouve jamais le jour.»
Tant pis pour la fidélité, je continue à opter pour la première, comme Sarah.
La pièce est construite par fragments, par éclats, comme la mémoire des protagonistes, parfois sans ordre chronologique, avec la seule ponctuation régulière du retour dans la salle d’attente de l’hôpital. Cette salle d’attente, si semblable à celle qui les a réunis pour les sauver de l’orphelinat, sas obligé pour valider une renaissance.
Le titre « Après une si longue nuit » m’a été inspiré par une réplique de « MACBETH » : « Il n’est si longue nuit qui n’atteigne le jour » qui est la dernière réplique de Malcom dans l’acte IV. La réplique de Shakespeare me paraissait d’un optimisme approprié à la fin de ma pièce que je voulais, ouverte sur l’espoir. Mon instinct m’avait fait choisir cette traduction optimiste, mais infidèle, puisque le grand Will écrivait : «The night is long that never finds the day», qui, chez François-Victor Hugo se traduit par : « Elle est longue, la nuit qui ne trouve jamais le jour.»
Tant pis pour la fidélité, je continue à opter pour la première, comme Sarah.
Michèle Laurence
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Soutiens : ADAMI, SPEDIDAM
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Sylvain Derouault
Administration & Production
0689107967
sylvain.derouault@zdproductions.net
www.zdproductions.net
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