Un merveilleux hasard ramène Sylvie, entraineur de l’équipe de handball féminine d’Aubervilliers, dans sa ville natale : Constantine en Algérie, ville qu’elle a dû quitter encore petite fille, en 1962, à la fin de la guerre.
Son passé la rattrape, faisant resurgir des blessures enfouies, des rires et des pleurs qu’il a fallu cacher. Réveillant les visages du passé, elle retrouve le sentier de son enfance que l’exil avait pulvérisé. Ses souvenirs volent au vent reconstruisant son être, réconciliant dans un rire ce qui jusque-là ne pouvait être réuni.
Un monde magique s’ouvre à nous, un monde où les morts apparaissent, où les objets parlent, où les rêves, les souvenirs et la réalité forment une étrange alchimie.
Il paraît même que depuis qu’elle raconte cette histoire la paix règne sur le monde. Vous la croyez ?
Un évènement est parfois si inattendu qu'il en devient magique.
Les grands illusionnistes appellent ça le hasard merveilleux.
NOTE D’INTENTION
Cela aurait pu être l’histoire banale d’une commande faite par une comédienne, porteuse de projet à un auteur. C’est en réalité un peu différent.
Brigitte Guedj avait une histoire à raconter, son histoire faite de hasards incroyables, de rencontres magnifiques, d’émotions, de frustrations et de douleurs. L’histoire de l’Algérie, cette cicatrice tracée sur le visage de la France qui aujourd’hui encore peine à se refermer.
J’avais envie d’écrire depuis longtemps sur le thème de la réconciliation et l’histoire de Brigitte était pour moi la source d’inspiration idéale pour le faire.
Réconciliation d’une famille, de deux pays, des hommes avec les femmes, entre les religions.
Et il y a eu le 7 janvier 2015 : la fusillade boulevard Richard Lenoir. Charb, Cabu. Ils ont tué mon enfance. Ils ont tué mon monde. Alors cette réconciliation ? Ils l’ont tuée aussi ?
Non, j’en suis sûr, cette réconciliation, il faut l’écrire, ce rêve il faut le pousser, il faut aller loin, très loin dans cette réconciliation imaginaire. Parce que si on ne commence pas par la rêver, on ne peut pas espérer la vivre un jour. Handball est le rêve de cette réconciliation.
Par hasard la pièce de Jean-Christophe Dollé, dont je connais et aime le travail, me tombe dans les mains. Par hasard j’assiste à un spectacle de la compagnie 14:20.
Je comprends aussitôt qu’il faut réunir ces hasards pour raconter l’histoire de Sylvie, former une équipe avec ces artistes dont le talent ne doit rien au hasard et beaucoup à un travail passionné.
Avec Arthur Chavaudret, Anne Didon, Dominique Bataille et Elsa Revol, comme des chercheurs fous, nous nous sommes amusés à créer les images scéniques du souvenir qui surgissent de notre présent. Mélangeant ces images à la parole, nous avons tissé une histoire de paix très peu probable mais pourtant possible qui, après s’être longtemps dérobée, se laisse attraper. Comme par hasard.
Je l’ai souvent racontée, cette histoire et chaque fois je m’entendais dire qu’il me fallait en faire quelque chose. Jusqu’à ce que me revienne comme une injonction cette phrase de Wajdi Mouawad «Il devient fou celui qui ne fait rien de sa peine». Dès lors, le partage intime de cette inouïe destinée et mes vœux sans lendemain ne pouvaient suffire. Il me fallait passer à l’acte, celui de la transformation et de la transmission.
Quand j’ai confié l’écriture de cette histoire à Jean-Christophe Dollé, je ne cherchais ni à créer une oeuvre autobiographique, ni à ce que la fiction soit fidèle à la réalité. Ce qui m’importait, c’était que ce réel soit graine et ensemence le rêve. Jean-Christophe a oeuvré autour de plusieurs histoires - la mienne, la sienne, ainsi que la grande Histoire d’hier et d’aujourd’hui –, et a donné naissance à Handball, le hasard merveilleux, un texte qui porte une parole dont nous avons la conviction qu’elle est nécessaire et bienfaisante.
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Sylvain Derouault
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